22/09/2023

La nouvelle zone écologique du cimetière Saint-Rédempteur à Gatineau a été inaugurée en présence des responsables de la maison funéraire et des cimetières “Les Jardins du Souvenir”. C’est une étape importante pour l’organisation religieuse qui gère les cimetières, car ils n’autoriseront plus que l’enterrement de cercueils et d’urnes biodégradables à partir de maintenant.

Le cimetière a désormais plus de 200 espaces spéciaux pour mettre des urnes biodégradables.

Daniel Dezainde, le directeur général des Jardins du Souvenir a expliqué que tout ce qui sera placé dans cet espace ici doit être respectueux de l’environnement et biodégradable. C’est une idée très nouvelle et innovante, qui n’existe pas ailleurs au Québec.

Bientôt, une nouvelle section écologique sera créée au cimetière Notre-Dame à Gatineau cet automne, permettant l’inhumation de cercueils.

Les Jardins du Souvenir ne permettront plus que l’inhumation d’urnes et de cercueils biodégradables dans leurs 16 cimetières gérés par l’Archidiocèse de Gatineau. Si quelqu’un veut enterrer une urne ou un cercueil qui ne se dégrade pas naturellement, il devra acheter un espace dans un columbarium intérieur ou extérieur de l’organisation ou dans un mausolée, d’ici 2025.

« Les Jardins du Souvenir et l’écologie funéraire »

Depuis trois ans, Les Jardins du Souvenir ont adopté des pratiques plus respectueuses de l’environnement en proposant des produits funéraires biodégradables, tels que des urnes en terre, sel, papier mâché et écorce de bouleau, souvent plus abordables que les urnes en métal. De plus, ils offrent des cercueils sans vernis ni vis, rembourrés de paille et revêtus de coton non traité à l’intérieur, une option inexistante il y a quelques années.

M. Dezainde souligne que les urnes et cercueils traditionnels mettent 400 à 500 ans à se décomposer sans enrichir le sol. Il se demande comment promouvoir ces produits malgré leur impact environnemental.

Chaque année, Les Jardins du Souvenir enterrent environ 1000 urnes et cercueils, polluant le sol. L’objectif est de promouvoir les produits biodégradables dans toute la région de l’Outaouais, et cette idée suscite de l’intérêt.

On veut être une partie de la solution, pas du problème. On a donné des formations ailleurs dans la région. On fait des efforts pour sensibiliser davantage, et cela fonctionne bien. Notre prochaine étape, c’est d’étendre notre initiative à tout le Québec. Je vais au Congrès des thanatologues lundi. Attendez-vous à entendre beaucoup parler de nous », promet M. Dezainde, également président de l’Association des cimetières chrétiens du Québec depuis cet été.