05/07/2013

C’est dans l’enceinte du petit cimetière de Carneville, situé à proximité de Saint-Pierre-Église à la pointe du Cotentin, qu’est enterrée Geneviève Lamache la fille adoptive de Napoléon Bonaparte. La tombe est bien connue des historiens et des promeneurs. Tous se posent la même question «qui est ce personnageimpérial qui repose à Carneville ?».

L’endroit difficile d’accès est surprenant !

Geneviève Lamache Napoléon CarnevilleUne pierre blanche intrigante

Une fois arrivé à l’église du village, le cimetière est en face. Il encercle l’édifice. Au cœur de cette toute petite nécropole, on observe une dalle blanche usée dont l’écriture tend à disparaître. On arrive tout de même à lire : «Ici gît Napoléon… ou du moins sa filleule, fille adoptive dont le père militaire, grognard de l’Empereur, a été tué à Austerlitz.»

À l’époque napoléonienne, un décret impérial stipulait que Napoléon pouvait adopter les enfants des militaires morts au combat. Ils étaient alors placés à Rambouillet ou à Saint Germain selon qu’ils étaient garçon ou fille.

Qui est Geneviève Lamache ?

Épouse du maire du village de Carneville Pierre Barnabé, Geneviève Lamache est née d’un père « Martin » décédé violemment sur le champ de bataille en décembre 1805. Il était caporal dans l’armée impériale. Durant la guerre il a suivi les troupes napoléoniennes de Boulogne-sur-Mer jusqu’en Autriche, marchant ainsi de nombreux kilomètres chaque jour.

Orpheline de guerre de par son père et selon la tradition sous Napoléon 1er, Geneviève Lamache eut le droit et l’honneur de porter juxtaposé à son nom de famille, celui de l’Empereur. Elle est décédée le 23 janvier 1842 à l’âge de 41 ans.

Le village de Carneville

Carneville est un petit village de 200 habitants situé en Basse-Normandie. La première trace d’occupation remonte à 1074 : par un acte de vente, Herbert d’Agneaux y céda une terre à Odon, l’évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume le Conquérant. L’église datant de cette même époque a été offerte à l’Abbaye de Montebourg par la famille d’Agneaux. Elle fut ensuite détruite et pillée durant la guerre de 100 ans par les Anglais. Aujourd’hui restaurée, elle a été placée sous la protection du Saint Patron de Saint-Malo.