Aujourd’hui, un nombre croissant de personnes choisissent la crémation. Il est possible, de son vivant, de choisir ce qu’il adviendra ensuite des cendres. Dans les rares cas où la réalisation des dernières volontés du défunt est finalement impossible, la famille aura à choisir une solution alternative. Mais toutes les solutions existantes ne sont pas disponibles dans l’ensemble des communes, celles-ci devant disposer de divers équipements. Quelles sont donc ces solutions ? Laquelle choisir ? Et quels sont les prix qui s’associent à la prise en charge de cendres funéraires ?

La solution la plus fréquente : la dépose en columbarium

Quatre solutions s’offrent principalement aux personnes incinérées pour la gestion de leurs cendres.

L’une des plus fréquemment choisie est la dépose en columbarium. Le columbarium est un bâtiment logé au sein même du cimetière et pourvu de niches (ou cases) scellées. Ces niches peuvent être très nombreuses : plusieurs centaines dans certains cas. A l’intérieur de ces niches, une ou plusieurs urnes cinéraires sont déposées. Les noms des personnes défuntes sont ensuite gravés sur une plaque fixée à l’entrée de la case.

Les columbariums peuvent prendre toutes les formes. Si un simple mur est une solution souvent retenue par les communes, d’autres s’orientent sur des bâtiments en forme de boule, de pyramide, etc. Pour les villes, le columbarium présente l’avantage de répondre à une demande croissante sans saturer les cimetières, car chaque urne prend finalement peu de place. Pour le défunt et sa famille, un columbarium peut être une solution économique, à condition d’opter pour une version collective : pour une concession de 25 ans, il faut compter 350 euros en moyenne. Certaines concessions peuvent néanmoins aller jusqu’à 1 200 euros.


Dépose en caveau ou en cavurne : quand crémation rime avec tradition

Une seconde solution largement sollicitée également est la dépose des cendres en caveau ou en cavurne. Le cavurne est un type de caveau identique aux caveaux funéraires traditionnels, à une exception près : ses dimensions sont beaucoup plus modestes. Il permet ainsi d’enterrer ou plusieurs urnes cinéraires dans un espace réduit. Si cette solution ne convient pas, il est également possible, sous conditions, d’enterrer une urne dans un caveau.

Exemple de cavurne

Cette double solution peut permettre le regroupement de personnes incinérées et inhumées. Les cavurnes disposent des mêmes dispositions que les tombes traditionnelles : le nom de la personne peut y être gravé, les matériaux et la forme de la sépulture peuvent être choisis par le défunt ou sa famille et le monument offre un lieu de recueillement idéal pour les proches.

La dépose en caveau ou en cavurne peut également être une solution économique, à condition que le monument existe déjà. Si le monument doit être créé, son prix pourra être important : il dépendra de ses dimensions, de son matériau et sa forme. Il faudra cependant demander un devis auprès d’un marbrier funéraire, car les monuments pouvant être réalisés sont extrêmement variés.

Le scellement de l’urne sur un monument

Urne scellé sur tombe

La loi prend un certain nombre de dispositions afin que la gestion des cendres funéraires respecte des contraintes sanitaires. A ce titre, il n’est plus possible aujourd’hui de conserver les cendres d’un proche chez soi. En revanche, il est possible pour une urne funéraire d’être scellée directement sur un monument. Là encore, les proches peuvent percevoir cette solution comme un rapprochement familial. Néanmoins, pour que cette option soit envisageable, elle devra obtenir l’accord de tous les héritiers de la concession.

Le scellement de l’urne est le choix de la simplicité par excellence. Il n’y a pas besoin d’ouvrir le caveau, ni de faire graver le nom de la personne sur la stèle.

Dispersion de cendres et jardins du souvenir

Si elle reste encore largement minoritaire, la dispersion des cendres est une dernière solution envisagée par un nombre croissant de personnes. Elle donne la possibilité de disperser les cendres du défunt dans la nature. Depuis le 19 décembre 2008, cette alternative est toutefois encadrée pour des raisons sanitaires évidentes. La dispersion ne pourra pas avoir lieu sur la voie publique, ni à proximité d’habitations.

Il est également possible de disperser les cendres dans un jardin du souvenir. En règle générale, cette solution plait peu aux familles, qui ne disposent plus ainsi de monument où se recueillir. Pour le défunt, en revanche, la dispersion véhicule l’idée positive d’un retour à la nature, voire d’un recommencement de la vie. Notons également que dans les jardins du souvenir, les communes proposent parfois la gravure du nom du défunt. Si la famille ne peut pas disperser les cendres elles-mêmes, elle peut faire appel à des professionnels, qui s’en chargeront contre un prix moyen de 350 euros.

Les sites cinéraires, un lieu dédié aux cendres du défunt

Urne funéraire en marbre

La demande en crémation étant croissante en France, il existe aujourd’hui de plus en plus de sites cinéraires, c’est-à-dire des cimetières spécialement aménagés pour l’accueil de personnes incinérées. Aujourd’hui, il n’est plus rare de rencontrer ce type de sites, car la loi du 19 décembre 2008 impose sa mise en place aux communes : désormais, toute agglomération de plus de 2 000 habitants doit disposer d’un espace cinéraire.

Cet espace doit comprendre au minimum un jardin du souvenir, un columbarium et des espaces dédiés à l’inhumation des urnes. Cela signifie que les quatre solutions concernant l’avenir des cendres funéraires peuvent y être envisagées. Quel que soit votre choix, celui-ci pourra être appliqué dans un espace cinéraire proche de chez vous.

Choisir quel sera l’avenir de cendres funéraires dépend donc de critères comme le prix, mais aussi de valeurs personnelles. La dispersion ne s’adressera pas, par exemple, aux personnes souhaitant pouvoir se recueillir quand elles le souhaitent sur la tombe du défunt. Que vous rédigiez vos propres dernières volontés ou que vous preniez une décision pour les cendres d’un proche, il est important de s’intéresser plus profondément à la personnalité du défunt