04/07/2013

Partager la publication « Une fresque de la dynastie des Qi résiste à trois pillages ! »

fresque dynastie qi

Une fresque tombale aux couleurs éclatantes datant de 1 500 ans a été révélée en 2008. Le tombeau dans lequel elle fut découverte, résista à trois pillages mais ses trésors et les corps qui y reposaient ont disparu. Elle a été peinte sous la dynastie des Qi lorsque celle-ci se battait pour le contrôle de la Chine. L’excellent état de conservation des pigments nous informe sur le quotidien des Qi.

Une fresque grandiose rescapée… de justesse

Cette fresque parfaitement conservée a pu être sauvée de justesse. Les voleurs pris sur le vif par les autorités avaient déjà dessiné des lignes bleues et avaient consolidé le mur avec du gaz afin d’en sectionner des parcelles.

Depuis sa découverte cette sépulture a fait l’objet de nombreuses fouilles et études archéologiques. Les dessins et couleurs muraux permettent de la dater entre l’an 550 et 577. Les experts sont unanimes, c’est un monument funéraire. Ce tombeau grandiose appartenait à un couple dont le mari occupait un poste de haut commandement dans l’armée dans la cité de Shuozhou.

Analyse de la fresque tombale

La tombe ressemble à un dôme. Dès l’entrée sont peintes sur les couloirs des scènes de guerre et de tous les jours. Un garde monte la garde. Dans la partie où les corps du couple reposaient, les archéologues ont découvert plusieurs scènes : une d’un banquet avec le mari et la femme, une seconde agricole avec un bœuf tirant un chariot ou encore une ébauche du paradis permettant de connaître la vision qu’avaient les Qi face à la mort. On observe peints sur les murs : des hommes à cheval, les chevaux du couple sont ici des oiseaux volants, des musiciens soufflant dans des cornes, des femmes, les icônes des animaux du zodiac, une rivière d’argent qui s’écoule du plafond, une représentation de l’espace et des étoiles.

L’étude du tombeau permet de mieux connaître la dynastie des Qi. C’est grâce à Liu Yan qui a publié en anglais cette découverte dans le « Chinese Archeology » et dans le journal chinois « Wenwu » que l’analyse de cette fresque a pu être révélée.