Cimetière pour animaux d’Asnières-sur-Seine : bientôt labellisé patrimoine d’intérêt général 

Le seul cimetière pour animaux d’Ile-de-France est situé à Asnières-sur-Seine, en Hauts-de-France. C’est un lieu de repos pour chiens, chats, et autres animaux de compagnie, l’unique structure de ce genre en Ile-de-France depuis 1899. Pour cette raison, le site a été choisi par la Région pour bénéficier d’une labellisation “patrimoine d’intérêt général” en 2023. 

Le premier cimetière pour animaux de compagnie 

Avant l’apparition d’une loi 21 juin 1898 qui autorise l’enterrement des animaux, les dépouilles des animaux domestiques étaient soit jetés dans les ordures, soit jetées dans les fossés. La Société Française Anonyme du Cimetière pour Chiens et autres Animaux Domestiques a bété fondé le 2 mai 1899 par Georges Harmois, un avocat, et Marguerite Durand, une journaliste féministe. 

Le 15 juin 1899, la société a acheté la moitié de l’île des Ravageurs localisée en amont de Clichy à Zsnières-sur-Seine au baron Bosmolet pour y fonder le premier cimetière pour animaux qui ouvrit ses portes officiellement en fin d’été 1899. Depuis sa création, le site a accueilli différents types d’animaux : chiens, chats, lapins, tortues, canidés, lion, ouistiti, etc. Le cimetière est aussi réputé pour son portail dans le style Art Nouveau conçu par l’architecte Eugène Petit et ses nombreuses sculptures représentant des animaux. 

Des aides financières pour rénover les lieux 

Depuis 2017, la Région Ile-de-France souhaite valoriser le patrimoine non protégé de son territoire à travers des lieux qui le représentent ou qui font partie de son histoire. Parmi les lieux sélectionnés, il y a le cimetière pour chien d’Asnières protégé par la ville depuis 1987. Grâce à l’obtention d’une telle labellisation, la ville pourrait bénéficier d’aides financières allant jusqu’à 500.000 € max pour restaurer le cimetière, et une seconde aide pouvant atteindre les 30 000 € pour promouvoir le lieu. Selon Josiane Fischer, adjointe au maire d’Asnières déléguée à l’urbanisme, aux Échos “Une labellisation par la Région marque la reconnaissance de la valeur patrimoniale de ce cimetière”. 

Les travaux de restauration du bâtiment d’entrée et de l’ensemble des aménagements du cimetière s’élèvent à 1,5 millions d’euros. La rénovation du mur d’entrée a déjà commencé. La ville souhaite maintenant terminer la restauration et embellir le cimetière et les espaces extérieurs.