Les principaux cimetières du Grand-Est
Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Meilleurs Marbriers
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Les cimetières d’Alsace sont particulièrement empreints d’Histoire. Ils sont également des lieux de mémoire pour de nombreux soldats morts pendant la première guerre mondiale qui créa un déchirement dans la région entre alsaciens français et allemands et amena à des combats extrêmement meurtriers.
Cimetière central de Mulhouse
Crée en 1972, ce cimetière se compose de trois secteurs dédiés aux religions catholiques, protestantes et musulmanes. Il possède également des columbariums et deux chapelles, l’une catholique et l’autre protestante.
Cimetière militaire allemand d’Illfurth
Triste vestige de la première guerre mondiale, il fut créé en 1920. 2 000 soldats allemands y reposent actuellement surplombés d’un impressionnant aigle.
Le cimetière du Vieil Armand
Haut lieu du souvenir de la première guerre mondiale, il fait partie d’un des quatre mémoriaux nationaux les plus importants de France. On y trouve donc le cimetière national, une crypte ainsi qu’une exhibition d’objets provenant du champ de bataille qui se trouvait à proximité. Cette bataille fut la plus meurtrière de la guerre de 14-18.
Le cimetière israélite de Jungholtz
Edifié en 1220 sur la propriété du chevalier Jungholtz, le cimetière connu des revers durant la première guerre mondiale. Il fut en parti détruit afin d’installer un terrain de sport pour les soldats d’Hitler. On y trouve un mémorial dédié aux déportés des camps de concentration nazis qui fut érigé en 1952.
Cimetière Saint-Hilaire à Marville
Ce cimetière fut classé en 1931. Il a en effet la singularité de renfermer de très nombreuses tombes datant du XVème, XVIème, XVIIème et XVIIIème siècle. On y trouve aussi un ossuaire construit à la fin du XVème siècle à l’initiative du gardien du cimetière de cette époque, Constant Motsch. Il doit également son charme à ses nombreuses pierres tombales réalisées à partir de calcaire jaune.
Cimetière de Charmes
On trouve dans celui-ci quelques sépultures célèbres comme celle de l’écrivain et politicien Maurice Barrès. Anticonformiste et rebelle, il fut leader des antidreyfusards. Il fut également membre de l’académie française en 1906 et fut nommé cette même année député de Paris.
Son fils, Philippe Barrès, journaliste, repose avec lui. C’est lui qui rédigea la première biographie de Charles de Gaulle lors de son expatriation à New York.
Enfin, y repose également la troisième génération représentée en la personne de Claude Barrès, fils de Philippe Barrès. Engagé dans la Résistance, ce dernier trouva la mort sur la frontière tunisienne.
Cimetière de Saint-Dié
Ce cimetière vaut principalement le détour pour la renommée d’un de ses hôtes. On y trouve effectivement la sépulture de Jules. Figure emblématique de l’opposition, il entra au gouvernement de défense nationale et devint maire de Paris. Il fut essentiellement connu pour être le fondateur de la loi sur la laïcité du 28 mars 1882 et pour être à l’origine de l’introduction de l’instruction civique à l’époque. C’est la raison pour laquelle on trouve de nombreuses écoles portant son patronyme en France.
Sa sépulture est en forme d’obélisque décorée d’un buste réalisé par Eugène Guillaume.